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Après
avoir passé le cap du quart de siècle, Acanthes
poursuit son travail pédagogique ; et c’est à la Chartreuse
de Villeneuve-lez-Avignon que se retrouveront une nouvelle fois, du 11
au 25 juillet, les jeunes compositeurs et interprètes qui souhaitent
enrichir leurs connaissances et leur expérience dans le domaine
de la création musicale.
Les
ateliers de composition et d’interprétation seront au cœur
du dispositif d’Acanthes. Ateliers qui permettent aux jeunes créateurs
d’exercer un contrôle sonore en grandeur nature sur leurs propres
partitions et aux interprètes de mieux appréhender les techniques
de jeu de la musique d’aujourd’hui.
Trois
compositeurs de renommée internationale seront les figures majeures
de ce nouveau centre ; ils seront associés aux différents
ateliers et auront également l’occasion de commenter leur
production personnelle : le suisse Klaus Huber
(qui enseigna à Acanthes en 1993), le français Gilbert
Amy (présent à Acanthes en 1984) et le japonais Toshio
Hosokawa. Les ateliers instrumentaux bénéficieront
de la participation active de Claude Helffer,
dans le double rôle de professeur de piano et d’analyste, du
flûtiste Mario Caroli, du violoncelliste
Walter Grimmer, et de l’accordéoniste
Teodoro Anzellotti.
Enfin,
à l’occasion de la présence, pour la première
fois à Acanthes, de Toshio Hosokawa, c’est tout un volet japonais
qui sera développé afin de mieux connaître, illustrations
à l’appui, les traditions musicales nipponnes et de comprendre
comment, dans la plupart des pays asiatiques, la modernité se conjugue
aujourd’hui avec le retour aux sonorités anciennes.
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©Guy Vivien
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Gilbert
Amy
est né à Paris en 1936. Après avoir remporté
un premier prix au Concours général
de philosophie, il entreprend des études musicales avec Olivier
Messiaen et Darius Milhaud au Conservatoire
National Supérieur de Paris. En 1957, sa rencontre avec Pierre
Boulez est décisive, et celui-ci lui commande, un an plus
tard, Mouvements, œuvre créée à Darmstadt par
l’Ensemble du Domaine Musical. Puis, succédant
à Pierre Boulez, il est directeur des concerts du Domaine Musical
de 1967 à 1973. Parallèlement, Gilbert Amy entame une carrière
de chef d’orchestre en Europe et en Argentine. En 1973, il est nommé
conseiller musical à l’O.R.T.F.,
puis, en 1976, il fonde le Nouvel
Orchestre Philharmonique
de Radio France,
dont il sera le premier chef d’orchestre et le directeur artistique
jusqu’en 1981. En 1984, il est nommé directeur du Conservatoire
National Supérieur de Musique de Lyon. Son talent de
compositeur a été récompensé par le Grand
Prix National de la Musique
en 1979, le Grand
Prix de la Sacem
en 1983, le Grand
Prix Musical de la Ville de Paris
en 1986, le Prix
du Président de la République
de l’Académie
Charles Cros
en 1987 et le Prix
de la critique dramatique et musicale
pour sa Missa cum jubilo en 1988. |
| Toshio
Hosokawa
est né à Hiroshima en 1955. Il commence l’étude
du piano et de la composition à Tokyo, puis, en 1976, il se rend
à Berlin pour étudier la composition avec
Isang Yun à
la Hochschule der Künste. De 1983 à 1986, il suit les cours
de Klaus Huber et de
Brian Ferneyhough à
la Musikhochschule de Fribourg. Ses œuvres ont été récompensées
par de nombreux prix : Premier Prix au Concours
de composition Valentino Bucchi (Rome, 1980), Prix
Irino
(Tokyo, 1982), Premier Prix à l’occasion du Concours
de composition
organisé pour le centenaire de l’Orchestre
Philharmonique de Berlin, Prix Arion Music
(1984), Prix de composition La
jeune génération en Europe
(1985), Prix Kyoto
(1988), Prix
Osaka
(1989), etc. Toshio Hosokawa a été invité dans de nombreux
festivals de musique contemporaine. Son premier opéra, Vision
of Lear, commande de la Ville de Munich, a été créé
lors de la Biennale de Munich en 1998. De 1989 à 1998, il a dirigé
le séminaire et le Festival
d’Akiyoshidai,
dans le sud du Japon.
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©Guy Vivien |
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©Guy Vivien
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Klaus
Huber
est né à Berne en 1924. Il suit des études musicales
au Conservatoire de Zurich auprès de Willy Burkhard puis il étudie
à la Musikhochschule de Berlin avec Boris Blacher. Il enseigne le
violon au Conservatoire
de Zurich,
l’histoire de la musique et la littérature au Conservatoire
de Lucerne et la composition à l’Académie
de musique de Bâle.
En 1969, il fonde le séminaire de composition de Boswil, en Suisse.
De 1973 à 1990, il dirige la classe de composition et l’Institut
pour la musique nouvelle
au sein de la Musikhochschule
de Fribourg.
Professeur invité des grandes institutions musicales en Europe mais
également en Amérique et au Japon, il a reçu de nombreux
prix parmi lesquels le Prix
Beethoven pour Tenebrae
(Bonn, 1970), le Prix
des arts de la Ville de Bâle,
le Prix
Reinhold-Schneider de la Ville de Fribourg-en-Brisgau
et le Prix
Italia
pour Cantiones de Circulo Gyrante. Parmi ses œuvres les plus
récentes, citons l’opéra Schwarzerde, créé
à Bâle en novembre 2001, A l’âme de descendre
de sa monture, pour violoncelle, baryton, contre-ténor et trente-sept
instruments créé en octobre 2002 à Donaueschigen.
Klaus Huber vit à Brême (Allemagne) et à Panicale (Italie). |
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INTERPRETES
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Teodoro
Anzellotti
est né à Candela (Italie). Il étudie l’accordéon
à la Musikhochschule de Karlsruhe et de Trossingen, en Allemagne.
En 1985, il obtient le Premier
Prix au Concours international Hugo Herrmann. Outre le répertoire
classique, et plus particulièrement les œuvres baroques, il
a créé des œuvres de Luciano
Berio (Sequenza XIII), James Dillon,
Vinko Globokar, Heinz
Holliger, Mauricio Kagel, György
Kurtág, Wolfgang Rihm, Salvatore
Sciarrino, Karlheinz Stockhausen.
Teodor Anzellotti mène une carrière internationale de soliste
et a été l’invité de plusieurs grands orchestres.
Depuis 1987, il enseigne l’accordéon et la musique de chambre
à la Musikhochschule
de Berne-Biel
ainsi qu’à Darmstadt
depuis 1992. Il est invité à donner des masterclasses dans
de nombreux pays.
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| Mario
Caroli
est né en Italie en 1974. Il étudie la flûte avec Annamaria
Morini et il est profondément influencé par Manuela Wiesler.
Parallèlement à sa formation musicale, il obtient une licence
de philosophie et son mémoire porte sur Der Antichrist de Nietzsche.
Mario Caroli suit les cours de Darmstadt, et, à vingt-deux ans, il
obtient le Prix
Kranichsteiner,
point de départ d’une carrière internationale brillante
qui lui permet de travailler avec des artistes de grande réputation
(Pierre Boulez, Peter
Eötvös, Heinz Holliger,
Emilio Pomarico, Oswald Sallaberger…),
tout en se produisant dans des salles prestigieuses. Très impliqué
dans la vie musicale contemporaine, il collabore avec des compositeurs comme
Ivan Fedele, Stefano Gervasoni, Toshio
Hosokawa, György Kurtág,
Salvatore Sciarrino et Joji
Yuasa, qui lui ont dédié plusieurs pièces. Depuis
2000, Mario Caroli est le flûtiste de l’Ensemble
Accroche Note
; il enseigne au Conservatoire
National de Région de Strasbourg,
et, chaque année, il donne une masterclasse au
Festival Akiyoshidai au Japon. Il vit
actuellement à Strasbourg. |
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Walter
Grimmer,
né à Zurich en 1939, a fait ses études musicales au
Conservatoire de sa ville natale. Après
avoir travaillé avec Maurice Gendron
et suivi les cours de perfectionnement de Pablo Casals
et Enrico Mainardi, il a été
nommé par Paul Klecki, en 1966, violoncelle solo de l'Orchestre
Symphonique de Berne.
Soliste de la Camerata
de Berne
jusqu'en 1971, il a effectué, avec cet ensemble, de nombreuses tournées.
De 1971 à 1985, il a été membre du Quatuor
de Berne.
Très ouvert à la musique de notre temps, il a créé
de nombreuses œuvres, notamment d’Helmut
Lachenmann, Heinz Holliger, Brian
Ferneyhough, Klaus Huber, Pascal
Dusapin, Isang Yung. En octobre 2002,
à Donaueschingen et à Paris, il a créé A
l’âme de descendre de sa monture, pour violoncelle, baryton,
contre-ténor et trente-sept instruments de
Klaus Huber. De 1974 à 1986, Walter Grimmer a enseigné
le violoncelle au Conservatoire
de Berne
et, de 1986 à 2002, au Conservatoire
de Zurich,
où il a animé également une classe de musique de chambre.
Il est régulièrement invité comme professeur au Centre
Acanthes. Il a enregistré l’intégrale des œuvres
pour duo et trio de Mozart et Schubert, et les sonates de Brahms. Il a édité
L’Art du violoncelle, testament artistique de Maurice
Gendron,
aux éditions Schott.
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Claude
Helffer, né à Paris en 1922, commence l’étude
du piano à l’âge de cinq ans. Remarqué par Robert
Casadesus, il devient son élève. A sa sortie de l’Ecole
Polytechnique
en 1947, il opte pour une carrière musicale et s’initie à
l’harmonie et au contrepoint auprès de
René Leibowitz. Lié au Domaine
Musical dès 1954, il a créé
plusieurs oeuvres concertantes qui lui ont été dédiées
: Erikhthon de Iannis Xenakis (1974),
le Concerto d’André Boucourechliev
(1975), les Stances de Betsy Jolas
(1978), le 1er Concerto de Luis de Pablo
(1980), Envoi de Gilles Tremblay (1982),
Modifications de Michael Jarrell (1983).
Parmi les nombreux enregistrements qu’il a réalisés,
on signalera les intégrales pour piano de Ravel,
Debussy et Schoenberg,
les Mikrokosmos de Bartók, six
Sonates de Beethoven, ainsi que la Sonate
de Jean Barraqué et les trois Sonates
de Pierre Boulez. Pédagogue de grande
réputation, Claude Helffer donne chaque année, depuis 1985,
trois semaines de cours au Mozarteum
de Salzbourg.
Depuis 1976, il réunit à son domicile une fois par mois des
étudiants de toutes nationalités pour un cours d’interprétation.
Claude Helffer a participé à différentes sessions d’Acanthes
; il est, par ailleurs, vice-président de l’association
ACDA. |
©Guy Vivien
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©Guy Vivien |
Rachid
Safir
Dans toutes ses activités musicales, Rachid Safir s'est attaché
à interpréter la musique vocale de solistes de toutes les
époques, de Pérotin à
Brian Ferneyhough, de Guillaume
Dufay à
Franz Schubert. Chanteur, il a travaillé aussi bien avec le
Groupe
Vocal de France
qu'avec le Studio der
Frühen Musik ou le Clemencic Consort.
En 1978, il a fondé l’ensemble A
Sei Voci avec
lequel il a chanté pendant plus de dix ans. Plusieurs des enregistrements
auxquels il a participé ont obtenu d’importantes récompenses.
Chef de chœur depuis 1970, il crée l’ensemble les jeunes
solistes en 1988. Rachid Safir a enseigné au Conservatoire
National Supérieur de Musique de Lyon.
Il a aussi assuré la direction artistique du Centre
d'Art Polyphonique de Paris Ile-de-France
de 1989 à 1997. Depuis septembre 1997, il est professeur au
Conservatoire National Supérieur de Musique
et de Danse de Paris. |
| L’ensemble
les
jeunes solistes, couvre le répertoire de la polyphonie
vocale, de la Renaissance à nos jours. Cet ensemble est constitué
de chanteurs professionnels aux sensibilités stylistiques multiples
dont l’effectif varie de quatre à vingt chanteurs. Des instrumentistes
se joignent parfois aux chanteurs pour aborder des répertoires particuliers.
Le principe est le un par voix qui permet une
interprétation modelée et précise. Les
jeunes solistes ont à leur actif de nombreux enregistrements
et concerts de musique ancienne et contemporaine en France (Festival
d’Ambronay,
Festival d’Automne, etc.) mais aussi
à l’étranger au cours desquels ils ont réalisé
nombre de créations parmi lesquelles les Lamentationes sacrae
et profanae ad responsoria gesualdi de Klaus Huber,
auquel l’ensemble est fidèle depuis 1990. Depuis janvier 2001,
les jeunes solistes sont installés comme
ensemble résident à la Fondation
Royaumont. |
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Ensemble Présences contemporaines
Présences contemporaines est une formation instrumentale modulable
qui s’est formée en 1998 autour de Jean-Pierre
Caens, à Aix-en-Provence. L’ensemble est ouvert aux différentes
expressions musicales de notre temps et oriente ses activités essentiellement
autour des musiques d’aujourd’hui. Présences
contemporaines a assuré plusieurs créations mondiales
(Luis de Pablo, Henry
Fourès, François Rossé,
Edith Lejet, Jacques
Lenot, etc.). L’ensemble consacre également une partie
de son activité au travail de formation notamment auprès des
jeunes instrumentistes. |
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